Anthropomorphisme. Ou pas ?

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Anthropomorphisme. Ou pas ?

Finir sur une note positive.

À la suite d’une expérience pénible, les chevaux réagissent comme nous sur le plan du sentiment et de la mémorisation.
Ce sont les éléments dominants (par leur durée ou par leur intensité) d’une situation qui ont tendance à déterminer le sentiment qu’on s’en fait. Et probablement la façon dont on l’abordera la prochaine fois.
Par exemple, lors d’une séance d’une heure, si le cheval subit physiquement et psychologiquement pendant 50mn, 10mn d’un exercice facile n’inversera sûrement pas le sentiment de l’expérience globale du cheval.
 
🤔 Alors pourquoi on fait ça ?
 
Déjà, rappelons que nous les humains, il nous arrive de vivre des situations que nous détestons et durant lesquelles le stress est irrépressible, alors qu’on sait très bien qu’elles ne représentent pas d’enjeux réellement important.
Aller à un entretien, chez le gynécologue, le dentiste, il y a des gens pour qui c’est une formalité, pour d’autres, ça part en malaise. Et ça n’a rien à voir avec le dénouement “positif” de la situation.
D’ailleurs, moi j’ai de plus en plus de mal à aller chez le dentiste, alors qu’en plus je n’ai jamais eu de problèmes de dents. Et que ma dentiste est super ( Mariflo, dédicace !)
 
Allez comprendre.
 
Nous pouvons donc d’ores et déjà cesser de surexposer des chevaux au stress en pensant qu’il suffira qu’ils expérimentent que “ça ne tue pas”, pour espérer que ce soit OK pour eux.
Nous ne faisons pas mieux.
Ensuite, si nous sommes inquiets de ce que vit le cheval, on devrait plutôt s’inquiéter d’éviter les mauvais moments, que d’essayer de les compenser après. Et c’est valable sur les plans physiques et psychologiques, de la première balade en main du poulain à la séance d’entraînement d’un champion.
Celui qui est doué avec les chevaux, selon moi, a les mêmes qualités que celui qui est doué avec les enfants. Il n’en a pas l’air, mais il passe son temps à désamorcer des bombes avec beaucoup de maturité et d’astuce.
 
OR :
 
Nous les humains, on a globalement du mal à prendre le temps d’anticiper des problèmes, de se lancer avec un plan B, et de l’activer dès que les “drapeaux rouges” se présentent.
On est des obstinés naturellement peut-être, mais aussi, on a une éducation qui nous fait penser qu’il y a des réussites, des échecs, et qu’il faut tout faire pour éviter les échecs. Alors quand on a commencé quelque chose, on peut avoir du mal à lâcher l’affaire.
Les difficultés ça arrive. Mais après, de quoi a-t-on besoin ?
De se détendre. De penser à autre chose. De combler d’autres besoins. De faire quelque chose de gratifiant. D’échanger des compliments et marques de respect avec la personne avec qui on s’est tendu.
 

Pas d’avoir le dernier mot.

Parce que quand on arrive pas à réaliser quelque chose avec un cheval, on a tendance, en dernier recours, à demander un exercice qu’on sait que le cheval va bien exécuter. Et qui est-ce-que ça sert ? Nous, ou lui ? C’est juste une histoire de dernier mot.
Nous on a besoin d’être gratifiés. On a besoin de ne pas se trouver nul. Ou de ne pas trouver nul son cheval. On a besoin de se dire qu’on a pu contrôler quelque chose. C’est un mauvais système.
Pour certains, c’est un rapport malsain au pouvoir, pour d’autres, c’est une estime de soi très très fragile… Ou encore, on fait ce qu’on nous a dit de faire !!
Si vous estimez que vous arrivez à un seuil d’abus dans le travail avec votre cheval, si vous voulez changer la donne, allez le promener, le faire brouter, le masser, ou tout simplement le remettre au pré. Faites quelque chose de vraiment positif pour lui, si vous ne voulez pas dégrader votre relation.
Cesser de servir notre ego dominant, ça c’est une sacré note positive pour le cheval 😍

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